Je marchais, le vent levant mes cheveux mèches par mèches, les laissant de temps en temps frapper mon visage.
Je n'avais qu'une envie et pourtant c'était la seule chose que je ne pouvais pas avoir, toi. Je fis tourner la clé dans la serrure attendant à me faire engueuler par maman parce que j'avais une heure de retard, que j'avais usée à trainer dans les rues. La porte à peine poussée, mon prénom resonna dans la pièce. Je ne repondis même rien car j'avais l'habitude. Je déposai mon manteau dans l'entrée et montai les escaliers. J'entrai dans ma chambre, le seul endroit où il était encore possible de penser en paix, enfin c'est ce que je croyais avant que entre soudainement dans celle-ci.
" T'étais ou? "
" Depuis quand ca t'interresse de savoir ce que je fais ? "
Ma réponse déclencha un froid dans la pièce. Je m'allongeai sur mon lit comme si tu n'etais pas la. Tu t'y couchas à ton tour, me regardant en rigolant.
" Elle s'appelle comment? T'sais tu peux me le dire si t'as une copine "
" J'ai pas de copine. J'aime quelqu'un c'est different. "
" Ah et la demoiselle te repousse? "
" C'est pas une demoiselle "
Un deuxième froid reigna dans la pièce. Tu ne pouvais pas comprendre ce que je ressentais, tu n'avais jamais été dans ma situation et tu ne le serras surement jamais. Déja réaliser que l'on est homosexuel n'est pas toujours facile à accepter, mais se rendre compte qu'on est amoureux de son jumeau c'est encore plus dur.
" Bah si t'es Gay c'est pas grave. Euh...Il s'appelle comment? Je le connais? "
" Oui tu le connais, même mieux que personne. Il s'appelle... et puis non, ce n'est pas important "
Se l'avouer à soi-même c'est déja abominable alors l'avouer à toi, c'est affreux.
" Bill...T'en as trop dit la. Tu peux tout me dire tu sais. "
" Vraiment tout? Tu ne me repousseras jamais parce que j'aime quelqu'un que je ne devrais pas aimer? "
" Euh...tu commences à me faire peur mais...non "
" Il s'appelle...T...euh... "
" Mais encore..."
" Il s'appelle Tom. "
" Ah comme moi ^^ "
Des fois je me demande ce qu'il te passe par la tête, tu ne comprends jamais rien et c'est ce que j'aime en toi.
" Euh...non Tom...c'est toi! "
Tu ne répondis rien et te leva lentement, la bouche grande ouverte, l'air choqué. En même temps, c'était compréhensible, j'aurais surement réagit pareil si tu m'avais dit quelque chose comme ca. Tu contournas le lit et t'accroupis à coté de moi. Le regard plongé l'un dans l'autre, nos lèvres finirent par se toucher. J'avais peur, peur de ce qu'il pourrait nous arriver si quelqu'un l'apprenait.
" Tom...je ne crois pas que c'est une bonne... "
" Chut! Tu m'aimes? "
" Ben oui... "
" Moi aussi je t'aime "
Tu te rapprochas une deuxième fois, tes lèvres entrèrent en contact avec mon cou. Sans bouger, ni parler je me laissais faire.
Tu finis par me rejoindre sous les couvertures, glissant ta main sous mon t-shirt. Je déposai un baiser timide sur ta joue. Ton sourire m'envouta, je finis par me laisser aller et t'embrasser tendrement. Tes mains vagabondaient sur mon corps, je sentais tes doigts se crisper quand ta langue touchait mon piercing. J'enlevai finalement mon t-shirt, tu fis de même. Nos corps identiques, se frollaient, se carressaient, s'entrechoquaient. Nous attendîmes quelques instants avant de se décider à oter le reste de nos vêtements.
Nous fûmes vite nu, j'étais comme figé, je ne bougeais pratiquement pas. Tes mains glissaient sur mon corps mais en aucun cas, ne s'aventuraient dans mon intimité. Je gémissais de temps a autre quand tu t'approchais de la zone interdite, esperant que tu finirais par avoir l'audace de t'y aventurer. Tu finis par le faire et empoigna ma virilité entre tes doigts fins. Les mouvements de va et viens étaient reguliers d'abord lents puis plus rapides. Je voulais plus, toi aussi. Nous le comprîmes par un simple regard. J'écartai mes jambes, tu te glissas entre celles-ci, carressa d'abord mes cuisses et mes fesses avant de me penetrer avec toute la douceur du monde. Je gémissais à chaque fois que ton bassin entrait en contact avec ma peau. J'eus un peu mal au début mais rien que le fait d'être avec toi, de sentir ton odeur, de respirer ta peau me fit oublier cette douleur. Nous nous libérâmes en même temps, toi en moi, moi contre ton ventre. Mais le désir et l'envie étaient toujours présentes, nous n'avions en aucun cas envie que cet instant s'arrête car nous ne savions pas si un jour nous le referions. Tu restas alors en moi, ta tête déposée sur mon torse, entendant les battements rapides de mon coeur. J'avais une main sur tes dreads mouillés de sueur et l'autre dans ton dos que je carressais délicatement. Ta respiration était sacadée, tu étais essouflé et satisfait.
" J'aurais envie de rester comme ca pour toujours. "
" Moi aussi Tom "
Et c'est la que ce qui devait arriver arriva, maman entra dans la pièce plongée dans le noir. Entendant la porte s'ouvrir, tu te retiras rapidement de moi ce qui m'arracha un gémissement de jouissance.
" Bill, Tom, vous êtes la? Pourquoi vous êtes dans le noir? "
La lumière s'alluma, nous fîmes semblant de dormir. Elle s'avanca et tira la couverture pour nous réveiller ce qui lui fit découvrir nos deux corps nus . Aucun mot ne sortit de sa bouche, elle se contenta de refermer la porte derrière elle avant de descendre. Nous remîmes nos vêtements et descendîmes à notre tour. Aucune réflexion ne fut faite et nous ne parlâmes plus jamais de cette histoire.
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Dim 9 Déc - 23:34
